Il faut marcher sur la plante des pieds quand le monde marche sur la tête.
La terre ,il y a ceux qui l'exploitent et il y a ceux qui la cultivent.Un jardin c'est beaucoup plus qu'un lopin de terre , c'est une conception du monde , un monde en réduction.Cela peut être un lien très fort avec la vie comme cela peut-être très prosaïquement juste un moyen de produire de la nourriture . En définitive, le jardin dit beaucoup du jardinier.
Et chaque civilisation a sa conception du jardin , c'est un élément essentiel de sa culture .
Il y a des jardiniers, des paysans qui cherchent à comprendre le sol , d'autres qui ne font que le détruire , le laminer .
Je pense aux paysans parce qu'il me semble qu'ils possédaient des connaissances ,des savoirs faire , ce que l'on peut appeler une culture . On les a méprisés , on les a traités d’arriérés , l'agriculteur moderne devait améliorer sa rentabilité , s'endetter pour grossir en faisant disparaître tous les petits . On les a transformés en sous-traitants de l'industrie agroalimentaire dépendants de leurs fournisseurs et de leur banquier . Et maintenant nous constatons les dégâts : épuisement des sols et chute vertigineuse de la biodiversité , nourriture standardisée saturée de molécules nocives pour notre santé .A côté de cela , il y a ceux qui résistent , qui construisent des oasis pour les vivants de toutes sortes, produisent raisonnablement et distribuent dans la proximité des produits de qualité parce qu'il en ont conservé ou retrouvé les savoirs faire.
Notre relation à la terre est fondamentale . Ces deux attitudes dessinent l'alternative qui se pose à notre civilisation . Ce que nous voyons en agriculture se retrouve à peu près dans tous les domaines de la production . Logique extrême de l'exploitation qui a mené a cette démentielle mondialisation versus production raisonnée et proximité .Nous payons lourdement les conséquences de la première option . Est-ce que cela suffira pour que le changement urgent et nécessaire de paradigme s'impose ?Pas sûr du tout , après s'être inquiétés de leur santé , avoir eu peur pour leur vie , on voit bien que ce qui préoccupe beaucoup maintenant avant tout c'est l'état de la sacro-sainte économie telle qu'on ne sait que l'envisager capitaliste, compétitive .soumise aux financiers , mondialisée , globalement mortifère.A moins que nous soyons nombreux à vouloir maintenant à vouloir imposer une autre conception proche , solidaire , partageuse et pour cela je crois que nous avons le devoir de nous engager.
Ils cultivaient tout cela, en utilisant tout cela Ils avaient ce savoir-là, transmis en trésor, cette culture aujourd'hui subtilisée Car qui connaît encore la totalité des ces termes, de ces plantes, de ces outils ? Leurs usages ? Les modes d'élevage de tous ces animaux ? Les caractéristiques de tous ces matériaux (pour les jours d'hiver) ? Eux ? Nos ancêtres ruraux, révolutionnaires de l'an 01, qui en avaient fait ce calendrier nouveau L'an 01, qui revient au goût du jour... Ces mots choisis pour dire l'essentiel Parlent du monde d'avant la "Révolution" industrielle
D'avant le retour en arrière dont je n'ai pas besoin de prononcer le nom Je propose qu'on gratte notre vernis de culture Pour réapprendre la République En cultivant les fruits tout simples de la Révolution Rien moins !
Floréal An 229
(*) Ouf.... tout y est en principe, dans le désordre des saisons ... Source : le Calendrier révolutionnaire établi pour l'An 217 de la République (2008-2009), merci Philippe !
Mardi 21.04.20 à 17h Cultiver
Cultiver son jardin secret me semble fort à propos en ce temps de pause.
“Restez chez vous“ dans votre fort intérieur, et ce pour ne pas perdre vie,
Ou prolonger la “vie de château“ que nous menions auparavant…
… Libre par rapport à l’instant présent entre parenthèses ou paravents !
Debout 7h ! Cultiver son jardin demande de bêcher tôt le matin.
A la fraiche, je prends une douche d’infos écoutant “France Interné“
Douche froide tous les jours, ça réveille et fait circuler le sang !
Mais les nouvelles ça vous étrille, l’avalanche de morts fait froid dans le dos,
Je frissonne à l’écoute de la flopée de milliards déployés soudain,
Ca donne le vertige, mais où étaient-elles ces liasses ?
Peut-être une cassette déterrée d’un parc d’attractions et enfin dévoilée
Et jetée au dévolu des soignants pour préserver nos vies carnassières.
L’Europe se crispe en chorus dissonant ! Il faudrait voir à cultiver plus large,
Cette Europe bureaucrate qui donne plus à un tyran qu’à l’Italie malade !
Après la douche, je sors telle une véritable éponge imbibée du désastre ambiant
Bien arrosée, rincée, et qui frappe à la porte par voix de radio interposée.
Je déambule en 2 temps 3 mouvements pour écouter “France Culture physique“,
Philo-économico plantant quelques idées à cultiver en mon jardin secret par Nature.
Enfin des sons de voix qui me parlent, qui pensent, qui entonnent et qui claquent,
Je les entends toute claquemurée que je suis, et me nourris de quelques ingrédients
Choisis pour ma énième journée cloitrée… Retraite obligée maintenant pour tous.
Le droit de retrait au travail a pris le pas (au km près) sur la Réforme des retraites !
Qui l’eût cru, l’eusses-tu cru il y a encore quelques mois, débat tonitruant.
Bon, nous dégustons, nous dégustons, mais aussi les nourritures terrestres.
Vers 11h allant chercher mon poisson de la semaine à moins d’1 km, je vous jure,
Je passe devant Chez Flora rue du Chemin vert, c’est une adresse qui ne s’invente pas.
Elle n’y vend pas de fleurs mais des saveurs, cuisinière étoilée elle propose des plats à emporter,
Quelle aubaine pour une confinée !
J’y choisi agneau confit à l’orientale quinoa, et rillettes de lapin confit aux câpres et citrons.
Gestes barrières obligés ! Bec salé, pas de confiserie ce n’est pas son rayon.
Immense rayon de soleil au milieu de ce marasme où il nous faut accueillir des idées grises,
Avec force, déployer matière grise et cueillir en cette saison les meilleurs fruits de la raison.
Cultivons le champ large de nos idées en terreau enrichi à revoir le vivant !
Chantal Danjon
Cultiver
Il faut marcher sur la plante des pieds quand le monde marche sur la tête.
La terre ,il y a ceux qui l'exploitent et il y a ceux qui la cultivent.Un jardin c'est beaucoup plus qu'un lopin de terre , c'est une conception du monde , un monde en réduction.Cela peut être un lien très fort avec la vie comme cela peut-être très prosaïquement juste un moyen de produire de la nourriture . En définitive, le jardin dit beaucoup du jardinier.
Et chaque civilisation a sa conception du jardin , c'est un élément essentiel de sa culture .
Il y a des jardiniers, des paysans qui cherchent à comprendre le sol , d'autres qui ne font que le détruire , le laminer .
Je pense aux paysans parce qu'il me semble qu'ils possédaient des connaissances ,des savoirs faire , ce que l'on peut appeler une culture . On les a méprisés , on les a traités d’arriérés , l'agriculteur moderne devait améliorer sa rentabilité , s'endetter pour grossir en faisant disparaître tous les petits . On les a transformés en sous-traitants de l'industrie agroalimentaire dépendants de leurs fournisseurs et de leur banquier . Et maintenant nous constatons les dégâts : épuisement des sols et chute vertigineuse de la biodiversité , nourriture standardisée saturée de molécules nocives pour notre santé .A côté de cela , il y a ceux qui résistent , qui construisent des oasis pour les vivants de toutes sortes, produisent raisonnablement et distribuent dans la proximité des produits de qualité parce qu'il en ont conservé ou retrouvé les savoirs faire.
Notre relation à la terre est fondamentale . Ces deux attitudes dessinent l'alternative qui se pose à notre civilisation . Ce que nous voyons en agriculture se retrouve à peu près dans tous les domaines de la production . Logique extrême de l'exploitation qui a mené a cette démentielle mondialisation versus production raisonnée et proximité .Nous payons lourdement les conséquences de la première option . Est-ce que cela suffira pour que le changement urgent et nécessaire de paradigme s'impose ?Pas sûr du tout , après s'être inquiétés de leur santé , avoir eu peur pour leur vie , on voit bien que ce qui préoccupe beaucoup maintenant avant tout c'est l'état de la sacro-sainte économie telle qu'on ne sait que l'envisager capitaliste, compétitive .soumise aux financiers , mondialisée , globalement mortifère.A moins que nous soyons nombreux à vouloir maintenant à vouloir imposer une autre conception proche , solidaire , partageuse et pour cela je crois que nous avons le devoir de nous engager.
Gérard Tesson
Cultiver
Si je vous dis les jours qui se voulaient heureux De l'abricot..., absinthe, acacia, ajonc, ail, alaterne, alisier, amadouvier, amande, amarante, amarillis, ancholie, anémone, angélique, apocyn, ardoise argile, armoise, arroche, artichaut, asaret, aseroie, asperge, aubépine, aubergine, aulne, aunée, avelinier, avoine De la bacchante..., balsamine, barbeau, basilic, bâton d'or, belle de nuit, bétoine, betterave, bigarade, bitume, blé, blette, bouillon blanc, bouleau, bourreau, brocolis, bruyère, buglose, buis Du caillelait..., camomille, capillaire, caprier, cardière, carline, carotte, carthame, céleri, cerfeuil, cerise, chamérisier, champignon, chanvre, charme, chataîgne, chélidoine, chêne, chèvrefeuille, chicorée, chiendent, choux-fleur, cèdre, ciguë, cire, citron, citrouille, civette, cochléaria, coing, colchique, colza, concombre, consoude, corbeille d'or, coriandre, cormier, cornouiller, coton, cresson, cuhervi, cuivre, cumin, cyclamen, cyprès De la dentelaire, du doronic De l'échalotte..., églantier, ellébore, endive, épeautre, épinard, épine-V, érable, escourgeon, étain Du fenouil..., fer, figue, fougère, fragon, fraise, frêne, fritillas, fromental, fumeterre, fumier, fusain De la garance..., genièvre, gentiane, gesse, giroflée, grainier, granit, grenade, grès, groseille, guimauve Du haricot..., héliothrope, hémérocale, hêtre, houblon, houille De l'if, de l'immortelle, de l'ivraie De la jacinthe, du jasmin, de la jonquille De la laitue..., lauréole, laurier-thym, lave, lavande, lentille, lichen, liège, lierre, lilas, lin, lupin, luzerne, lycoperde De la mâche..., macre, maejonc, maïs, mandragore, marceau, marne, marre, marron, marronnier, martagon, mélèze, mélisse, melon, menthe, mercure, mézéréon, miel, millet, morille, mouron, mousse, muguet, mûre, myrthe, myrtille Du narcisse..., navet, nèfle, nerprun, noisetier, noisette, noix De l'oeillet..., oignon, olive, orange, orcanète, orge, orme, oseille Du panais...,panis, pâquerette, pastèque, pavot, pêche, pensée, perce-neige, persil, pervenche, peuplier, pierre à chaux, pierre à plâtre, pignon, piment, pimprenelle, pistache, pissenlit, pivoine, platane, plomb, poire, pola, pomme, pomme de terre, potiron, prêle, primevère, prune, pulmonaire Du (ou de la) quède Du radis...,raifort, raiponce, raisin, réglisse, réséda, rhubarbe, romaine, romarin, roquette, rose, roseau De la sabine..., safran, sainfoin, salicorne, salpêtre, salsifis, sapin, sarrasin, sauge, scorsonère, seigle, sel, sénévé, serpolet, silex, silvyie, sorgho, soufre, static, sucrion, sureau Du tabac..., tagette, terre végétale, thiaépi, thym, thymelé, tilleul, tomate, topinambour, tourbe, tournesol, traînasse, trèfle, troëne, truffe, tubéreuse, tulipe, turneps, tussilage De la valériane..., vélar, verge d'or, verveine, véronique, vesce, violette, violier Du zinc
Et pour les dimanches, De l'abeille..., âne, arrosoir, bêche, bélier, boeuf, bouc, brebis, caille, canard, carpe, chamois, chariot, charrue, chat, chalémie, cheval, chèvre, chevreuil, chien, cochon, coignée, cordeau, couvoir, crible, cuve, dindon, échelle, écluse, écrevisse, faisan, faucille, faulx, fléau, fourche, greffoir, herse, hotte, houlette, hoyau, grillon, lapin, lièvre, loutre, moulin, mulet, oie, panier, parc, pelle, pigeon, pintade, pioche, plantoir, poule, pressoir, râteau, rossignol, rouleau, ruche, sarcloir, saumon, serpette, tanche, taureau, thon, tonneau, traîneau, truite, vache, van, ver à soie (*)
Ils cultivaient tout cela, en utilisant tout cela Ils avaient ce savoir-là, transmis en trésor, cette culture aujourd'hui subtilisée Car qui connaît encore la totalité des ces termes, de ces plantes, de ces outils ? Leurs usages ? Les modes d'élevage de tous ces animaux ? Les caractéristiques de tous ces matériaux (pour les jours d'hiver) ? Eux ? Nos ancêtres ruraux, révolutionnaires de l'an 01, qui en avaient fait ce calendrier nouveau L'an 01, qui revient au goût du jour... Ces mots choisis pour dire l'essentiel Parlent du monde d'avant la "Révolution" industrielle
D'avant le retour en arrière dont je n'ai pas besoin de prononcer le nom Je propose qu'on gratte notre vernis de culture Pour réapprendre la République En cultivant les fruits tout simples de la Révolution Rien moins !
Floréal An 229
(*) Ouf.... tout y est en principe, dans le désordre des saisons ... Source : le Calendrier révolutionnaire établi pour l'An 217 de la République (2008-2009), merci Philippe !
Cultiver
Cultiver des graines germées,
Cultiver des plantes velues aux fleurs odorantes,
Cultiver en permaculture,
Cultiver les terres à l’abandon,
Mais aussi cultiver sa mémoire qui en cette période peut-être en train de flancher!
Cultiver un art quel qu’il soit !
Cultiver de bonnes relations avec les autres, qu’elles soient harmonieuses!
Mais au fait, quelqu'un aurait-il cultivé le virus du covid-19?
Isabelle M-L
cultiver
La confiture dans les trous de la tartine !
L’esprit d’ouverture (des pots de confiture) sur « france culture » !
L’esprit de compétition dans des espaces les plus inattendus, comme le forum « quarantaine » !
Le mental d’acier dans un four à induction !
Des champs de betteraves et de blé pour rouler au bioéthanol !
L’instant, et tenter d’apprécier chaque moment avec la méditation !
L’espoir dans l’humanité !
Son jardin !
21 avril 2020-André