Je me souviens des jours de fièvre dans le grenier aménagé en chambre, de cette vieille maison du faubourg. Le mirus ronflait à plein boulets et la plaque de fonte rougeoyante. Ces moments sans ennui, sans attente, léthargie de légume avec toutefois le regret de cette fissure murale bouchée au papier journal qui me cachait la couleur du ciel.
Je me souviens également le plaisir de contempler le livre offrande de ces jours de maladie. Je le contemplais sans rien lire, sans doute trop las pour me concentrer sur les 252 pages qu’il contenait. Enyd Blyton, Jules Verne …
Je me souviens de ce thermomètre, juge de mon lendemain. Quand la fièvre commençait à baisser, que ma mère s’était absentée, je le passais au-dessus du mirus pour grappiller quelques degrés Celsius indispensables pour prolonger ma convalescence afin de finir le livre.
Suprême habilité, je ne l’ai jamais fait exploser. Mais je me souviens une fois le livre terminé, une autre fièvre qui s’emparait de mes membres. Voir le ciel, courir dans les rues, retrouver les copains, et petit à petit me construire mon livre.
Le thermomètre frictionné à l’alcool, secoué énergiquement, rejoignait le tiroir du chevet maternel dans la chambre des parents et la petite boule de mercure sans ennui, sans attente mais aussi sans souvenir, reprenait sa sieste minérale.
De ces milliards d'instants qui me tapissent la mémoire , il y en a un , en particulier, qui me revient maintenant . Je m'en souviens avec une acuité saisissante , c'est le jour de ta naissance . C'est sans doute parce que , ta mère et moi , nous nous sommes replongés dans les albums de famille, hier , alors que l'on se demandait comment fêter ton anniversaire qui arrive bientôt et que nous ne pourrons pas le vivre avec toi , confiné que tu es, comme tout le monde , avec ta petite famille , prisonnier de la grande ville où tu vis .. En regardant ces images où tu grandis petit à petit , c'est toute notre vie que nous avons feuilletée . Je me souviens de ce jour comme s'il ne datait que d'hier .
Je me souviens du tout petit appartement , je devrais dire studio où nous vivions , rue des Pyrénées dans le 20eme , juste avant de migrer vers le 11eme , rue Paul Bert . Tu ne te souviens , bien sûr , d'aucun de ces lieux j'imagine, tu étais trop petit . Je me rappelle Claudie qui perds l'eau de son ventre au milieu de la nuit et notre course vers la maternité des Lilas , en taxi . Cette maternité , elle l'avait choisie à cause des méthodes douces qu'on y pratiquait . Elle s' y était bien préparée et c'est vrai que tu es né en douceur , une bonne partie de son travail s'était passé dans l'eau d'une petite piscine . Elle respirait comme elle avait appris à le faire au cours de sa préparation . J'étais à côté d'elle et je respirais comme elle . Il a fallu qu'elle pousse , elle n'a pas eut besoin de trop le faire .
Et très vite j'ai aperçu tes cheveux ( tu en avais à la naissance ) puis ton petit corps tout entier a glissé dans les mains de la sage femme qui l'a recueilli et puis tu as poussé ton premier cri .Puis on t'a posé doucement sur le ventre de ta mère et je me souviens de ses larmes, de son émotion. On vous a laissés tranquilles un bon moment et puis on m'a tendu une paire de ciseaux et j'ai coupé le cordon auquel tu étais encore lié . Puis on t'a mis en nurserie et il a fallu que je parte que je laisse tout le monde se reposer .
Je me suis retrouvé seul dans la rue , tout était encore très calme , le jour commençait à peine à se lever . J'étais complètement surexcité , j'avais le cœur qui se gonflait . Pas possible d'aller me recoucher . Alors je me suis mis à marcher , j'ai traversé tout Paris d'est en ouest longé les quais où circulaient tout juste quelques voitures , arrivé à la gare St Lazare , il était l'heure d'aller au travail . J'ai pris un train de banlieue pour me rendre à Asnières à ce travail inepte que j'ai bien fait de quitter peu de temps après , mais j'en avais besoin.
Mais ce dont je me souviens surtout ce sont les pensées, les sensations qui me traversaient . Le monde me semblait grand , plein de promesses , j'étais heureux , fier et tout d'un coup investi d'une responsabilité qui donnait plus de poids à ma vie .
Tout cela est bien loin maintenant . Maintenant c'est à ton tour d'être ce jeune père ébloui de sa petite merveille, ton petit Arthur si débordant de vie . Et quand je vous vois si complices cela me rappelle évidemment ce que nous avons vécu tous les deux .
Ce qui me serre un peu le cœur , ce soir, c'est de penser à l'état du monde dans lequel vont grandir les enfants comme Arthur . A peine 3 ans et l’expérience de ce confinement . Que nous réserve l'avenir ? Notre vieux monde est bien inquiétant !
Alors , je veux croire que surgira l'Insurrection des vivants , que nous allons tous nous mobiliser ,
mettre à terre les systèmes suicidaires qui régissent nos existences , qu'il y a encore un avenir pour
les enfants à naître .
Je crois vraiment que cela va arriver , que nous n'avons plus le choix et que nous allons tous y participer parce que nous savons tous maintenant que nous n'avons plus le temps d'attendre.
Samedi de Pâques 11.04.20, journée ensoleillée 28° à Paris ! Se souvenir.
Dialogue de cerf-volant entre Hippocampe et Cortex / Hipocampus et Corps Textes.
- Cortex tu dors... Ou bien tu lis en corps au lit tes texto ? chuchotes Hipocampus.
- Oh, mais tu me réveilles Hipo, en mon plus profond sommeil !
- C’est pour l’éveil justement, t’es dans les limbes tu fais le mort ? Tu fredonnes en ondes Delta* ça c’est plus fort que toi !
- Entends bien, je ne dors que d’un œil mi-clos, la cloche sonne à huit-clos et n’ai pas perdu tête.
- Mais pourtant je croyais que dans les eaux profondes…
- Ya bien qu’un “cheval de mer” agité du bonnet pour penser de la sorte !!! Dis-toi que quand je dors, ma pensée confinée divague, dix ou vingt vagues… Et toi où es-tu, en quelle mer nages-tu ?
- Là, tout près de toi mon vieux, tu oublies notre Assemblée de neurones avec fond musical.
- Un fond diffus cosmologique et qui m’inspire, mais qui dort dîne dandinant ses synapses.
- Moi j’suis réactivé, prêt à donner du collier !
- Et moi qu’est-ce que tu crois, mes ondes Delta résonnantes réorganisent des circuits.
- Pour rafting en eaux vives, Cortex ?
- Un somme rien qu’en sourdine Hipo, et pour se souvenir la mémoire donne des concerts en nuit noire.
Chantal Danjon
*Je fais partie de la Chorale du Delta* dirigée par Coline Serreau. Les ondes Delta du Cortex résonnent doublement
Il y a anguille sous Cloche ? Ou lapin ?
Se souvenir d’un éventuel déconfinement
Avant que le chocolat ne soit confondu
!
A Pâques 2021, on en fera des plaques :
“Aux confinés confits 2 mois durant“
Calculerons prix à l’abaque en cailloux, choux …
Pâques au balcon, Noël aux tisons
Tout semble normal, Foi d’animal !
Mais il y a quelque chose qui cloche là-dedans.
Se souvenir des “parachutes dorés“
A partager en 2, 3 ou 4 voir plus,
Pour “redorer les blousons“ des soignants.
Se souvenir des Panamas’ papers,
Flot d’argent propre ou sale
Faut que ça mousse à la rescousse !
Se souvenir de Michelin
Le roi du pneumatique, en temps de Corona
Il regonfle les masques dans ses fabriques.
Louis Vuitton se faisait la malle de luxe,
Maintenant il se dégèle pour fabriquer du gel.
L’Oréal et Chanel aussi, ont remis des bretelles.
Se souvenir des amazones
Cavalières guerrières, les meilleurs archers
Amazon’ vente en ligne cible bien des marchés !
Hier place St Pierre de Rome, le Pape
Face à personne, pour un chemin de croix
Par des milliers de gens durement traversé.
Se souvenir de Pâques où l’on cachait les œufs
Comme pour un jeu de piste en jardin reverdi.
Bientôt parlerons dépistage… Par ici la sortie !
Bonnes Pâques au balcon, ensemble restons d’attaque ! Chantal
Laisser des traces, une mémoire écrite sur cet épisode de nos vies, sur cette période de l’Histoire…
Ecrire pour décrire les ressentis, écrire pour ne pas oublier…
Que de souvenirs qui resteront gravés dans ma mémoire mais que je dois raconter là, maintenant à mon petit-fils Jules qui n’a que 10 mois en avril 2020.
Ecrire pour se souvenir pour pouvoir relire après, encore et encore…
Se souvenir des gestes barrière, de l’attestation dérogataire, que nous sommes privés de circuler librement…
Se souvenir du champ qui a 161 pas de longueur et qui est couvert de pissenlits et que la nature nous offre mille merveilles.
Se souvenir des chants mélodieux des oiseaux que je prends le temps d'écouter, des plantes que je prends le temps de regarder...
Se souvenir que les 5 sens sont plus aiguisés
Se souvenir des cris joyeux des enfants malgré l’énervement des parents
Se souvenir des moments joyeux et des moments tristes
Se souvenir des distanciations physiques avec les autres et de rapprochement avec soi-même
Se souvenir de ces moments de calme, de plénitude, de paix, de sérénité, d’avoir le temps de prendre le temps
Se souvenir de ma solitude salvatrice et des familles qui retissent des liens
Se souvenir aussi des pensées pour les familles confinées dans de petits espaces
Se souvenir de tous ces gens soignant, de tous ces gens nous aidant dans notre quotidien.
Se souvenir que le partage entre humains doit être plus équitable, que nous devons respecter la Planète qui nous offre l’hospitalité.
Je me souviens des jours de fièvre dans le grenier aménagé en chambre, de cette vieille maison du faubourg. Le mirus ronflait à plein boulets et la plaque de fonte rougeoyante. Ces moments sans ennui, sans attente, léthargie de légume avec toutefois le regret de cette fissure murale bouchée au papier journal qui me cachait la couleur du ciel.
Je me souviens également le plaisir de contempler le livre offrande de ces jours de maladie. Je le contemplais sans rien lire, sans doute trop las pour me concentrer sur les 252 pages qu’il contenait. Enyd Blyton, Jules Verne …
Je me souviens de ce thermomètre, juge de mon lendemain. Quand la fièvre commençait à baisser, que ma mère s’était absentée, je le passais au-dessus du mirus pour grappiller quelques degrés Celsius indispensables pour prolonger ma convalescence afin de finir le livre.
Suprême habilité, je ne l’ai jamais fait exploser. Mais je me souviens une fois le livre terminé, une autre fièvre qui s’emparait de mes membres. Voir le ciel, courir dans les rues, retrouver les copains, et petit à petit me construire mon livre.
Le thermomètre frictionné à l’alcool, secoué énergiquement, rejoignait le tiroir du chevet maternel dans la chambre des parents et la petite boule de mercure sans ennui, sans attente mais aussi sans souvenir, reprenait sa sieste minérale.
Se souvenir
Ah! Je m’en souviendrai!
Toute la nuit j’ai essayé en vain de me souvenir de mes souvenirs.
J’ai tenté de les rassembler , pour les ramasser à la pelle
Mais le vent du Nord les a emportés illico dans la nuit froide de l’oubli.
Tiens! Un souvenir fugace m’a traversé l’esprit…. Trop tard, il est parti.
J’ai bien envie de laisser les souvenirs là où ils sont,…mais où?
Laisser les souvenirs…
Laisser les sous venir…
Ah!Bercy beaucoup
De rien, c’est monnaie courante.
Raymond arrête! on est hors sujet!
Autant qu’il m’en souvienne
Sous le pont comment déjà?
Mes souvenirs sont partis dans l’eau… qui passait.
Je ne me souviens pas d’avoir à ce point égaré mes souvenirs.
Avec le temps,avec le temps va tout s’en va…
Ta gueule Léo! c’est pas le moment!
Et puis d’abord les plus chouettes souvenirs
On s’en souvient toujours.
Me souvenir, demain matin,d’envoyer ce foutu texte
Ou pas?
Jean Clais
À Paul , mon fils
De ces milliards d'instants qui me tapissent la mémoire , il y en a un , en particulier, qui me revient maintenant . Je m'en souviens avec une acuité saisissante , c'est le jour de ta naissance . C'est sans doute parce que , ta mère et moi , nous nous sommes replongés dans les albums de famille, hier , alors que l'on se demandait comment fêter ton anniversaire qui arrive bientôt et que nous ne pourrons pas le vivre avec toi , confiné que tu es, comme tout le monde , avec ta petite famille , prisonnier de la grande ville où tu vis .. En regardant ces images où tu grandis petit à petit , c'est toute notre vie que nous avons feuilletée . Je me souviens de ce jour comme s'il ne datait que d'hier .
Je me souviens du tout petit appartement , je devrais dire studio où nous vivions , rue des Pyrénées dans le 20eme , juste avant de migrer vers le 11eme , rue Paul Bert . Tu ne te souviens , bien sûr , d'aucun de ces lieux j'imagine, tu étais trop petit . Je me rappelle Claudie qui perds l'eau de son ventre au milieu de la nuit et notre course vers la maternité des Lilas , en taxi . Cette maternité , elle l'avait choisie à cause des méthodes douces qu'on y pratiquait . Elle s' y était bien préparée et c'est vrai que tu es né en douceur , une bonne partie de son travail s'était passé dans l'eau d'une petite piscine . Elle respirait comme elle avait appris à le faire au cours de sa préparation . J'étais à côté d'elle et je respirais comme elle . Il a fallu qu'elle pousse , elle n'a pas eut besoin de trop le faire .
Et très vite j'ai aperçu tes cheveux ( tu en avais à la naissance ) puis ton petit corps tout entier a glissé dans les mains de la sage femme qui l'a recueilli et puis tu as poussé ton premier cri .Puis on t'a posé doucement sur le ventre de ta mère et je me souviens de ses larmes, de son émotion. On vous a laissés tranquilles un bon moment et puis on m'a tendu une paire de ciseaux et j'ai coupé le cordon auquel tu étais encore lié . Puis on t'a mis en nurserie et il a fallu que je parte que je laisse tout le monde se reposer .
Je me suis retrouvé seul dans la rue , tout était encore très calme , le jour commençait à peine à se lever . J'étais complètement surexcité , j'avais le cœur qui se gonflait . Pas possible d'aller me recoucher . Alors je me suis mis à marcher , j'ai traversé tout Paris d'est en ouest longé les quais où circulaient tout juste quelques voitures , arrivé à la gare St Lazare , il était l'heure d'aller au travail . J'ai pris un train de banlieue pour me rendre à Asnières à ce travail inepte que j'ai bien fait de quitter peu de temps après , mais j'en avais besoin.
Mais ce dont je me souviens surtout ce sont les pensées, les sensations qui me traversaient . Le monde me semblait grand , plein de promesses , j'étais heureux , fier et tout d'un coup investi d'une responsabilité qui donnait plus de poids à ma vie .
Tout cela est bien loin maintenant . Maintenant c'est à ton tour d'être ce jeune père ébloui de sa petite merveille, ton petit Arthur si débordant de vie . Et quand je vous vois si complices cela me rappelle évidemment ce que nous avons vécu tous les deux .
Ce qui me serre un peu le cœur , ce soir, c'est de penser à l'état du monde dans lequel vont grandir les enfants comme Arthur . A peine 3 ans et l’expérience de ce confinement . Que nous réserve l'avenir ? Notre vieux monde est bien inquiétant !
Alors , je veux croire que surgira l'Insurrection des vivants , que nous allons tous nous mobiliser ,
mettre à terre les systèmes suicidaires qui régissent nos existences , qu'il y a encore un avenir pour
les enfants à naître .
Je crois vraiment que cela va arriver , que nous n'avons plus le choix et que nous allons tous y participer parce que nous savons tous maintenant que nous n'avons plus le temps d'attendre.
Gérard T
se souvenir : à ma grand-mère Cécile, cette chanson
« Le dégoût des pieds »
Je n'vois plus dans tes yeux / de petites flammes briller
Je n'sens plus dans ta voix / passion et intérêt
Quand petit à petit / tu sembles t'éloigner
Quand debout devant moi / tu es pourtant bien là
Autour d'une table assis / nous partageons un thé
Un gâteau un café / la forme est respectée
Tu t'affaires pour bien faire / à discrètement cacher
Ton mutisme s'installer / ton regard s'échapper
Je vois bien dans tes yeux / que tu veux t'en aller
Je sens bien dans ta voix / que tu veux nous quitter
Mais reste encore un peu / l'hiver n'est pas passé
Que viennent le printemps / et ensuite l'été
Autour d'un feu de bois / d'une poêle trouée
D'un journal et de sel / on fera la veillée
Tu nous raconteras / jusqu'au dégoût des pieds
Tu nous emporteras / sur une châtaigne grillée
Je n'vois plus dans tes yeux / que tu veux t'en aller
Je n'sens plus dans ta voix / que tu veux nous quitter
Ton esprit s'est enfui / ton enveloppe est restée
Ta dignité partie / ton corps abandonné
Il est temps de partir / de ne plus résister
Faire place au souvenir / et ne plus s'accrocher
Ton esprit s'est enfui / ton enveloppe est restée
Ta dignité partie / ton corps abandonné
11 avril 2020-André
Samedi de Pâques 11.04.20, journée ensoleillée 28° à Paris ! Se souvenir.
Dialogue de cerf-volant entre Hippocampe et Cortex / Hipocampus et Corps Textes.
- Cortex tu dors... Ou bien tu lis en corps au lit tes texto ? chuchotes Hipocampus.
- Oh, mais tu me réveilles Hipo, en mon plus profond sommeil !
- C’est pour l’éveil justement, t’es dans les limbes tu fais le mort ? Tu fredonnes en ondes Delta* ça c’est plus fort que toi !
- Entends bien, je ne dors que d’un œil mi-clos, la cloche sonne à huit-clos et n’ai pas perdu tête.
- Mais pourtant je croyais que dans les eaux profondes…
- Ya bien qu’un “cheval de mer” agité du bonnet pour penser de la sorte !!! Dis-toi que quand je dors, ma pensée confinée divague, dix ou vingt vagues… Et toi où es-tu, en quelle mer nages-tu ?
- Là, tout près de toi mon vieux, tu oublies notre Assemblée de neurones avec fond musical.
- Un fond diffus cosmologique et qui m’inspire, mais qui dort dîne dandinant ses synapses.
- Moi j’suis réactivé, prêt à donner du collier !
- Et moi qu’est-ce que tu crois, mes ondes Delta résonnantes réorganisent des circuits.
- Pour rafting en eaux vives, Cortex ?
- Un somme rien qu’en sourdine Hipo, et pour se souvenir la mémoire donne des concerts en nuit noire.
Chantal Danjon
*Je fais partie de la Chorale du Delta* dirigée par Coline Serreau. Les ondes Delta du Cortex résonnent doublement
Il y a anguille sous Cloche ? Ou lapin ?
Se souvenir d’un éventuel déconfinement
Avant que le chocolat ne soit confondu
!
A Pâques 2021, on en fera des plaques :
“Aux confinés confits 2 mois durant“
Calculerons prix à l’abaque en cailloux, choux …
Pâques au balcon, Noël aux tisons
Tout semble normal, Foi d’animal !
Mais il y a quelque chose qui cloche là-dedans.
Se souvenir des “parachutes dorés“
A partager en 2, 3 ou 4 voir plus,
Pour “redorer les blousons“ des soignants.
Se souvenir des Panamas’ papers,
Flot d’argent propre ou sale
Faut que ça mousse à la rescousse !
Se souvenir de Michelin
Le roi du pneumatique, en temps de Corona
Il regonfle les masques dans ses fabriques.
Louis Vuitton se faisait la malle de luxe,
Maintenant il se dégèle pour fabriquer du gel.
L’Oréal et Chanel aussi, ont remis des bretelles.
Se souvenir des amazones
Cavalières guerrières, les meilleurs archers
Amazon’ vente en ligne cible bien des marchés !
Hier place St Pierre de Rome, le Pape
Face à personne, pour un chemin de croix
Par des milliers de gens durement traversé.
Se souvenir de Pâques où l’on cachait les œufs
Comme pour un jeu de piste en jardin reverdi.
Bientôt parlerons dépistage… Par ici la sortie !
Bonnes Pâques au balcon, ensemble restons d’attaque ! Chantal
Se souvenir
Laisser des traces, une mémoire écrite sur cet épisode de nos vies, sur cette période de l’Histoire…
Ecrire pour décrire les ressentis, écrire pour ne pas oublier…
Que de souvenirs qui resteront gravés dans ma mémoire mais que je dois raconter là, maintenant à mon petit-fils Jules qui n’a que 10 mois en avril 2020.
Ecrire pour se souvenir pour pouvoir relire après, encore et encore…
Se souvenir des gestes barrière, de l’attestation dérogataire, que nous sommes privés de circuler librement…
Se souvenir du champ qui a 161 pas de longueur et qui est couvert de pissenlits et que la nature nous offre mille merveilles.
Se souvenir des chants mélodieux des oiseaux que je prends le temps d'écouter, des plantes que je prends le temps de regarder...
Se souvenir que les 5 sens sont plus aiguisés
Se souvenir des cris joyeux des enfants malgré l’énervement des parents
Se souvenir des moments joyeux et des moments tristes
Se souvenir des distanciations physiques avec les autres et de rapprochement avec soi-même
Se souvenir de ces moments de calme, de plénitude, de paix, de sérénité, d’avoir le temps de prendre le temps
Se souvenir de ma solitude salvatrice et des familles qui retissent des liens
Se souvenir aussi des pensées pour les familles confinées dans de petits espaces
Se souvenir de tous ces gens soignant, de tous ces gens nous aidant dans notre quotidien.
Se souvenir que le partage entre humains doit être plus équitable, que nous devons respecter la Planète qui nous offre l’hospitalité.
Se souvenir que la Vie c’est l’Essentiel !
Isabelle M-L