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Extrapoler
Déjà à l’école primaire de Genève, le jeune Paul-Emile Victor montrait un grand intérêt pour la géographie.
Monsieur Ferré, son instituteur dont c’était la matière préférée, déclarait à chaque rendu de devoir “C’est extra, Paul-Emile, je vous ai mis 18”.
Le petit Léo, fils de l’instituteur, était fort jaloux de son camarade Paul-Emile.
Par dérision il le surnomma “ExtraPaul”, sobriquet qui le suivra durant une grande partie de sa scolarité.
Paul-Emile, ne souhaitant pas prêter outre mesure ExtraPaul à risée, intégra ce surnom au point de s’en faire une règle de vie.
En effet, Paul-Emile au fur et à mesure que le temps passait se mit à extrapauler de plus en plus,à tel point qu’il faillit en perdre la boussole.
De fil en aiguille magnétique il commença ensuite à extrapoler.
Inexorablement son destin le conduisait vers le » pôle extra ».
Quelques temps après il devint bipolaire et passa alors une bonne partie de sa vie
à tracer sur l’axe Nord/Sud et inversement sur le “Pourquoi pas ?”
Mais un jour il attrapa un chaud et froid de trop et perdit le Nord.
Complètement désaxé, il se jura de ne plus jamais extrapoler.
C’est ainsi qu’il termina ses jours à Bora-Bora, et inversement. *
*Toute ressemblance avec serait invraisemblable.
Jean Clais
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Déjà à l’école primaire de Genève, le jeune Paul-Emile Victor montrait un grand intérêt pour la géographie.
Monsieur Ferré, son instituteur dont c’était la matière préférée, déclarait à chaque rendu de devoir “C’est extra, Paul-Emile, je vous ai mis 18”.
Le petit Léo, fils de l’instituteur, était fort jaloux de son camarade Paul-Emile.
Par dérision il le surnomma “ExtraPaul”, sobriquet qui le suivra durant une grande partie de sa scolarité.
Paul-Emile, ne souhaitant pas prêter outre mesure ExtraPaul à risée, intégra ce surnom au point de s’en faire une règle de vie.
En effet, Paul-Emile au fur et à mesure que le temps passait se mit à extrapauler de plus en plus,à tel point qu’il faillit en perdre la boussole.
De fil en aiguille magnétique il commença ensuite à extrapoler.
Inexorablement son destin le conduisait vers le » pôle extra ».
Quelques temps après il devint bipolaire et passa alors une bonne partie de sa vie
à tracer sur l’axe Nord/Sud et inversement sur le “Pourquoi pas ?”
Mais un jour il attrapa un chaud et froid de trop et perdit le Nord.
Complètement désaxé, il se jura de ne plus jamais extrapoler.
C’est ainsi qu’il termina ses jours à Bora-Bora, et inversement. *
*Toute ressemblance avec serait invraisemblable.
Jean Clais