Il y a les irréductibles, ceux qui ne veulent pas être connectés, qui refusent de l'être ou qui y rechignent, qui préfèrent la boite aux lettres, qui pour des raisons diverses n'ont pas intégré l'usage du téléphone portable (que l'on peut emmener partout), et encore moins la connexion sur internet.
Il y a les irréductibles :
Les sans téléphone portable mais avec un fixe.
Les sans téléphone portable, mais avec une connexion internet seulement au bureau (de plus en plus rare).
Les sans internet à la maison avec un téléphone fixe et un portable qu'il utilise seulement en cas d'urgence (accident, panne de voiture, événement exceptionnel) dont le numéro est partagé par un groupe très réduit du premier cercle.
Les autres !
Dans les connectés (sur internet), il y a différentes pratiques :
Les sans téléphone portable, mais avec une connexion internet à la maison.
Les avec un téléphone portable connecté qui sert pour tout, et rien de fixe.
Les par le boulot pour tout partout.
Et les uns !
Paradoxalement, nous avons de multiples moyens pour communiquer entre nous, mais beaucoup de difficultés à le faire. Où l'un sera adepte du message court par SMS, l'autre utilisera facebook, instagram, le courriel. La tendance est à s'isoler dans sa tribu d'amis fictifs dans son langage technologique en respectant des codes . On finit par regretter l'usage du bon vieux téléphone, car le nouveau avec ses anonymes des plate-formes nous appelle et nous dérange à toutes heures. Et regretter la bonne vieille boite aux lettres, car celle d'aujourd'hui préfère les factures et la publicité, aux lettres d'amour.
Mais nous sommes confrontés à l'obligation de nous connecter pour de nombreux actes administratifs. Peu à peu notre société se désincarne, il n'y a plus d'interlocuteur, et nous devenons juste un numéro de dossier.
Se connecter
Je me connectetu te connectesil se connectenous nous connectonsvous vous connectezils se connectent.
Je suisconnectétuesconnectéilestconnectésnousommesconnectés
vousêtesconnectésilssontconnectés.
Ca déconne ect secte.
Jesu is déco n nec té tu es déco n n e c t é ile st dé c on n e ct é n o us s ommmm e ssss d é con ne c tés
vvvVoussssss ^^^^^êt es d é con nec tés
i l ss o n t d é con n ect é s.
…………………………………………………………………………………………………
Je an C la i s
Allo, ici Covid 19-xxxxxxxxx09.
JE viens de trouver une petite larme sympa
sur la tronche d’un quinqua voir sexa
Allo vous m’entendez covid 19?
J’ai longuement remonter jusqu’aux sinus
En ramant de mes bras d’octopus.
Allo vous m’entendez Covid 19 ?
L’état des lieux laisse à désirer
Entre poils longuets et morve séchée
Allo vous m’entendez Covid 19?
Pas facile de faire son chemin.
J’hésite franchement à remonter le tarin
Allo, dois je continuer Covid 19?
Jusqu’à ce clapet à deux issues.
L’une il faut le dire, pue pue, et pue.
Allo, c’est pas interdit de répondre, Covid 19 !
Le puits ne parait pas ragoutant.
L’autre ronfle puissamment
Eh t’es sourd Covid 19 ?
Le vent est trop fort, j’vais m’faire éjecter
Tant pis j’vais m’boucher les narines et prendre le premier
Mission engagée, Covid 19
Mais quel est ce flot qui m’arrive par derrière ?
Scrogneu, je dégringole, il a avalé d’travers.
Allo Allo Covid 19
Allo Allo Covid 19.
Répondez,
répondez….
Tant pis j’rends mes billes, J’déconnecte.
Et vient le soulagement, il expect
Horrible !
Se connecter
coup de fatigue
disque dur saturé
neurones embrouillés
réinitialiser les racines de la présence
inventer de nouvelles arborescences
il y a un bug dans mon joli ciel
pas que du miel dans le courriel
il y a des images virales
qui coulent en abondance
des rumeurs insensées
qui surgissent dans les fenêtres
ouvertes sur le virtuel
naviguer en solitaire
dans la toile solidaire
chercher les liens qui libèrent
ne pas tomber dans le côté sombre
oublier le grand frère
qui sans états d'âme
te calcule de face comme de profil
pour mieux te vendre
au plus offrant au plus mercantile
à coup d'algorithmes imbéciles
lui faire un pied de nez
rien à cacher tout à partager
un peu de vie en toute gratuité
ne pas oublier
d'éteindre les lumières
de l'intelligence artificielle
quand tu vas te coucher
se connecter
se reconnecter avec soi-même
besoin de sommeil
Gérard T
(se)connecter
Il y a les irréductibles, ceux qui ne veulent pas être connectés, qui refusent de l'être ou qui y rechignent, qui préfèrent la boite aux lettres, qui pour des raisons diverses n'ont pas intégré l'usage du téléphone portable (que l'on peut emmener partout), et encore moins la connexion sur internet.
Il y a les irréductibles :
Les sans téléphone portable mais avec un fixe.
Les sans téléphone portable, mais avec une connexion internet seulement au bureau (de plus en plus rare).
Les sans internet à la maison avec un téléphone fixe et un portable qu'il utilise seulement en cas d'urgence (accident, panne de voiture, événement exceptionnel) dont le numéro est partagé par un groupe très réduit du premier cercle.
Les autres !
Dans les connectés (sur internet), il y a différentes pratiques :
Les sans téléphone portable, mais avec une connexion internet à la maison.
Les avec un téléphone portable connecté qui sert pour tout, et rien de fixe.
Les par le boulot pour tout partout.
Et les uns !
Paradoxalement, nous avons de multiples moyens pour communiquer entre nous, mais beaucoup de difficultés à le faire. Où l'un sera adepte du message court par SMS, l'autre utilisera facebook, instagram, le courriel. La tendance est à s'isoler dans sa tribu d'amis fictifs dans son langage technologique en respectant des codes . On finit par regretter l'usage du bon vieux téléphone, car le nouveau avec ses anonymes des plate-formes nous appelle et nous dérange à toutes heures. Et regretter la bonne vieille boite aux lettres, car celle d'aujourd'hui préfère les factures et la publicité, aux lettres d'amour.
Mais nous sommes confrontés à l'obligation de nous connecter pour de nombreux actes administratifs. Peu à peu notre société se désincarne, il n'y a plus d'interlocuteur, et nous devenons juste un numéro de dossier.
13 avril 2020-André
(Se) connecter
Se connecter à la Terre nourricière
Se déconnecter, un peu, beaucoup, pas du tout des plats préparés tout emballés
Se connecter à la protection de l’environnement
Se déconnecter un peu, beaucoup, pas du tout du désastre du remembrement, de la pollution
Se connecter aux vraies relations humaines
Se déconnecter un peu, beaucoup, pas du tout des fausses relations par écrans interposés
Humains de toute la planète, nous sommes unis pour le meilleur et pour le pire!
Isabelle M-L
Connectés au Connecticut
Et sans avion, vraiment Top chic.
Tous accros à la connectique
Ca donne des trucs et puis des tics
Et ça vous gratte car sans tic-tac,
Plus de repaires si on adhère
Journée entière et sans barrière,
A la toile manquant bien d’étoiles
On se rétracte en sa coquille
On rétrécit, on part en vrille.
Il faut voir le Connecticut.
Visée d’écrans vois la vie “cut“
Rétrécit à sa seule largeur !
Car pour viser tout en hauteur
Il faut sortir et voir ailleurs.
Décoller fort le nez du Net,
Et voir voler les alouettes
Se mettre au vert à sa fenêtre.
Sentir soudain pousser ses ailes
Et entonner la ritournelle.
Parfois accrocs Connectés Cut
On peut donner concerts en Ut
En gage au Net lui rendre hommage
Car il permet ces Pèlerinages
Et nos Croisades des mots-images
Pour sortir un peu de la rage.
En nos maisons cloitrés en nage
Confinés en corps, en nos cages.
Voyage aux Pays des pixels
Là où nos ralliements ruissellent.
Et pour que coule bien la sève
L’afflux vital d’idées s’élève.
Quand on ne peut même plus marcher
Qu’on est au kilomètre près,
Sans se voir et sans s’embrasser
Quels défis il nous faut relever !
Alors aux ondes se connecter
Virée en idées plus fécondes.
C’est le moment tout est permis
Rondo jusqu’au bout de la nuit !
Chantal Danjon
Se connecter
Ça reste mystérieux
Se connecter
Appuyer sur quelques boutons
L’écran s’éclaire, l’info apparaît
Se connecter
On pourrait y passer des heures
De Charybde en Scylla s’enfoncer
Toujours chercher et finalement rester assis
Se connecter
Contacts garantis
Le virtuel a du bon en temps confiné
Mais ne pas succomber à la fascination de l’écran
Et préférer toujours le concret, le papier, l’humain
Claudine