Je propose cette page ouverte où vous ^pourrez poster tous les textes que vous aurez écrits sans autres contraintes que celles que vous aurez choisies vous même , au rythme qui vous conviendra. Textes libres textes en liberté.
Gérard
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Etouffer
J’ai la sensation d’étouffer avec ce masque qui me cache le nez et la bouche!
J’ai l’impression de loucher!
La buée qui apparaît sur les verres de lunettes accentue cet état de malaise, de mal-être!
Drôle de ressenti que je qualifierais de désagréable!
Cela altère les vraies sensations, ça sonne faux!
J’aimerai connaître les pensées des enfants en bas âge qui doivent se rendent compte qu’un événement curieux s’est produit métamorphosant tous les humains en leur mettant un masque sur le visage!
J’espère qu’ils n’en seront pas trop perturbés!
Je dois reconnaître que certains masques aux dessins multicolores sont des œuvres d’art ambulantes qui mettent un peu de gaieté pendant cette période troublée!
Il n’en n’est pas moins qu’ils me chamboulent!
Le point positif est que la mauvaise haleine n’est pas dévoilée!
Pourquoi cette plainte?
Je n’en sais rien, je pense pourtant être d’habitude une personne optimiste mais là, ce soir, à cet instant T, ces pensées me traversent et je les écris!
C’est la complainte du soir!
J’ai envie de respirer l’air, de sentir le parfum des fleurs, de revoir les sourires aux lèvres, de goûter…
Sans cette entrave qui est censée nous protéger.
A bas les masques, est-ce pour bientôt?
Isabelle M-L (26 mai 2020)
J’écris masqué et derrière une barrière de protection. Je suis sérieux, moi.
Sans extrapoler, je ne veux pas revivre les calamités dues au confinement.
Fini le temps où on allait folâtrer à la marée à la recherche de bigorneaux.
J’en ai de vagues souvenirs.
Pendant cette période si particulière, j’ai beaucoup appris : J’ai tenté d’apprivoiser le temps, de me connecter aux réseaux sociaux, de cultiver mon jardin,(école de patience).
Je me suis même hasardé parfois à fignoler des bricolages en y prenant grand soin.
Je ne savais pas si patient. Ca m’a surpris.
Je dois bien avouer que j’ai beaucoup procrastiné, mon esprit louvoyant entre espoir et cafard.
Il m’est arrivé de mijoter dans mon jus, sans horizon.
Mais après le déconfinement partiel, il est temps de prolonger la réflexion, à froid.
Il nous faut tracer une ligne de conduite, emprunte de solidarité.
Il nous faut ré enchanter la vie.
Refusons de nous accommoder du mode de vie du passé.
Il faut redistribuer les ressources. La planète a apprécié qu’on vive en harmonie.
Alors, le krach boursier annoncé ? On n’en a rien faire ! Maintenant est venu le temps de la résilience, Mais en attendant, défiant les statistiques, je suis vivant.
Serais-je immunisé contre ce poison ? Ca se fête, non ?
Décidément, je me sens un grand besoin d’évasion.
Job
Le miroir et la sortie du confinement 16/05/20 Patrice Monchy
Premiers pas sur la plage 14/05/20 André
Mercredi 13 Mai 20 à 11h
Gri-Gri Grisaille…
Blues du déconfinement
Qui l’aurait cru, tant attendu,
Si progressif et pour un temps
Marcher plus loin, juste un peu plus.
Comme une coiffe par-dessus tête,
Une lourdeur bien chapeautée
M’envahit, respirer masquée,
Premier jour sans envie d’marcher !
Décoquillée de ma demeure,
Plus d’autorisation en poche
Belle énergie qui s’effiloche
En mon perchoir de mes peurs.
Quand soudain telles des percussions
J’étends calicots qu’on installe.
Jeudi, marché rouvrirait-on ?
La belle affaire, les beaux étals.
12h sonne, belle retrouvaille !
Voir s’aligner au mètre près
Les étalages de victuailles,
C’est pour demain notre marché ?
Soudain le gris deviendra vert,
Et nous embaumera de senteurs
De légumes et de fruits divers
De saison, respirons saveurs.
Jeudi 14 Mai 20 à 14h Retrouver le marché du jeudi Bd Richard Lenoir.
Coquelicots rouges
Calicots rouges
Eclats de rires !
Comme échiquier
Bâches colorées
Redonnent vie !
Croiser sourires,
Bien échangés
Se retrouver…
Tout en saveur,
Reprend labeur
Edulcoré !
Tous au soleil
A voir l’oseille
Pour le manger !
Chantal Danjon
Lundi 4.05.20 à 9h/10h. Ciel blanc / Samedi 9.05.20 à 16h. Ciel noir.
A la pêche “hors mots“ le cri de l’Ormeau !
Au feu, au feu les déconfits ! Rouge je macère, vert je revis !
Mais tout est jeu de clignotants, car le vent tourne tout le temps,
Je vais passer en rémoulade, toutes sortes d’infos salades.
Mélange de mesclun, mesquinerie, plus vinaigré c’est un peu fade.
Rouge babord gauche, vert tribord droite, toutes voiles dehors
Reprendre vie avec talent, allers-retours sortir du port.
Là, “c’est un roc, un pic, un cap*…“ le 11 mai tel péninsule,
Sans postillonner articule ! Même tous masqués on gesticule,
Sans y voir rouge car si tout bouge, virons au vert vision plus claire.
Supermarché supercherie, les masques en vente hors pénurie ?
Après montagnes de PQ, razzia des masques sauveur de vies.
Manqueraient plus que tests erronés, que la tension ferait monter.
Pour déconfire on se déconfit, à petit feu, bien, bien réduit,
On passe du virtuel au charnel le 11 mai, sans ribambelle.
En mars confinés par nature, mai déconfine en filature
Enbrigadés d’anges gardiens, comme geôliers de transhumance
L’Etat liquide prolonge urgence, quant à chorégraphier la danse,
Parcs rouvriront, certaines plages, pas pour les vieux l’âge fait barrage
Pour jeunes dandies, pas gais papis… Mais au fait, à quel âge on nage ?
A mi-juillet, quand nos cheveux arriveront jusqu’à nos yeux.
Le kilomètre à déborder, 4 m2 pour travailler, et 20 personnes pour un décès,
100 kilomètres à vol d’oiseau, louer mouette rieuse mieux que bateau !
J’exposerai collection d’zéros faite de galets, Patient Zéro.
En attendant sortir d’angoisses, retour au rire et sans menace.
Chantal Danjon
*“C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap, que dis-je… c’est une péninsule !“
Extrait tronqué d’une tirade de Cyrano de Bergerac de Rostand parlant de son nez.
Quelques idées pour le déconfinement.
Avertissement : Ceci doit rester strictement confidentiel. En aucun cas ce document ne doit tomber dans les mains du gouvernement qui pourrait me voler mes idées sans me proposer un portefeuille. Si vous êtes interrogés, avalez votre ordinateur.
Pour la rentrée des maternelles: une seule solution pour respecter les règles : enchainez-les enfants.
Pour l'ouverture des plages. J'ai entendu que les plages privées en Méditerranée pourraient rouvrir normalement. Solution, vendons nos plages Bretonnes. Ca fera des rentrés d'argent pour l'état qui en a bien besoin. Bien sûr, me direz-vous, il faudra payer pour aller à la plage. Et alors ? Les gens qui n'ont pas de sous ont des idées. C'est bien connu. Faisons leur confiance.
Le co-voiturage. Mettons les 4 voies en 2 voies. Les constructeurs devront alors faire des voitures de 8 mètre de large ? Ainsi, 4 personnes pourront voyager sur la même banquette. La reprise du travail : Remettons sur le métier la réforme des retraites. Ca mettra tout le monde en grève.
Les vieux, des bouches inutiles: Continuons le confinement en le durcissant . Pas de visite, sorties autorisées à 100 m autour de leur habitation et 1 heure maxi. (c'est le temps moyen d'un vieux pour parcourir 100 mètres). S'ils sont raisonnables, ils finiront bien par mourir.
Les cinémas, les théâtres, les spectacles.....Vous croyez que c'est vraiment utile.
Le rôle des élus ? Ah non, on est en guerre. On n'a pas le temps de jouer.
Voilà quelques idées qui me sont venues en écoutant les infos.
Je suis sûr que vous aussi vous avez des idées. Partagez les
Merci
Job
Conjonctions de coordination
Mais, c’est bientôt la fin du confinement!
Ou le début d’une nouvelle forme d’asservissement?
Et une nouvelle vie qui commence…
Donc liberté amoindrie,
Or je n’en ai pas envie
Ni vraiment besoin
Car je suis trop bien chez moi!
Isabelle M-L le 06 mai 2020
Ecole
enfants presque virtuels
mascarade d'école
le programme avant tout
exercice 6 à 13 page temps
maîtres et maîtresses
à distance réglementaire
c'est élémentaire
pas d'interactions
pas d'échanges
tenir le programme
apprendre en robot
réciter sa leçon
s'éloigner des autres
récréations sans action
sans création
ce n'est plus l'école de la vie
c'est l'apprentissage forcé
de la résignation
Gérard T le 5 mai 2020
Est-ce aimer ?
Est-ce qu'il bourdonne ?
Est-ce qu'il butine ?
Est-ce qu'il s'envole ?
Ce verbe à tous les temps
au passé approximatif
au futur hésitant
à l'incertain du présent
se disperse t-il autrement ?
Crève-t-il les écrans ?
Est-ce lui qui
sème à tous vents
de plates images
qui se regardent regarder
dans un coin de l'écran ?
Quotidiens pixels
solitudes XXL
Il faudrait bien
qu'un souffle passe
qu'une odeur nous frôle
un souffle réel
une vraie odeur
il faudrait bien
que nos yeux se touchent
pour avoir le goût
du vrai regard
Gérard T le 5 mai 2020