Contre-poème.
VIRUS sans frontières..!!!!!!
AMOUR sans barrières?????
CA
Barrière
Barrière de corail admirée, attaquée, protégée
Barrière de chemin de fer abaissée, relevée
Barrière de dégel signalée
Ah ! Mais sauter la barrière ! Quelle qu’elle soit !
Claudine
Je me sens cornichon
Je marine dans mon jus hydroalcoolique
C’est finement con
De fermer la boutique.
Je marine dans mon jus hydro-alcoolique
JE m’insurge ! mais c’est quoi cette blague !
Il est grand temps que l’on m’explique !
C’est quoi ces gouttelettes qui font des vagues ?
JE m’insurge. Mais c’est quoi cette blague !
J’ai pas l’droit d’passer la barrière ?
Ma parole, c’est l’goulag ?
Ils n’y vont pas avec le dos de la cuiller.
J’ai pas l’droit d’passer la barrière
Philippe Clément
BARRIERE
Les chanteurs de charme
mordent la poussière en silence
Les gardes-barrière sont de sortie
aussi bien mardi que dimanche
ils avancent démasqués
inspectent comment l'on gesticule
des deux côtés de la barrière
contrôlent nos immatriculées conceptions
et dans leurs yeux tremblent
des lueurs d’inquiétude
Les loups hurlent avec les loups
Les chiens font grise mine
Leurs bergers ont perdu la boussole
hurlent des ordres contradictoires
Les moutons pleurent dans leur laine
Une marée noire s'avance
qui emporte nos digues
nous la voyons venir
tranchés retranchés
dans nos forclusions
nos conclusions définitives
nos déductions intuitives
nos hypothèses hypothéquées
nos vigilances sélectives
Mais jamais la peur ne sera notre guide
Envie de vie de toute évidence
nous chercherons demain
nous attendrons patiemment
nous rêverons le temps
d'abolir les BARRIERES
Gérard Tesson
barrière
Barrière, barrière à, barrière à tout, une barrière à tout c’est un mur, un rempart, et nous savons d’expérience qu’un mur deviendra tôt ou tard une mauvaise barrière. Mais nous pouvons retourner cette formulation, une ligne tracée au sol peut aussi devenir un mur infranchissable.
La barrière de champs du nord Cotentin est différente de celle du coutançais. Elle est plus classe avec ses planches verticales taillées en pointes qui participent à la structure de celle-ci, tout en donnant à voir une alternance symétrique de vide et de plein. Mais sa fonction de barrière de champs est la même que celle du coutançais.
Contrairement au covid19, l’absence de protocole de gestion et diffusion des textes journaliers écrits par chacun, sera (ou serait) la première barrière à cet élan généreux. Aussi Je demande à Gérard T. (l’initiateur et porteur du projet) de forcer son tempérament d’exclusif lanceur de mots, et de le mettre en place (ce protocole).
1) Il peut par exemple demander à tous, d’enregistrer nos document en (.odt), et de les identifier avec le mot du jour, suivi après un tiret 6 par le nom de l’écriveur (barriere-andre.odt), pour faciliter son classement
2) Et nous renvoyer régulièrement, les pages collectives des vagues de confinements sans barrière de cette aventure.
24 mars 2020, André
Samedi 28.03.20 Mot du jour Barrière FOTOPOésie Vendredi 17.04.20
Voici les attributs des Tribus de graphistes,
A l’ancienne il s’entend, et de milliers d’artistes,
Des millions d’écrivains passagers, passagères,
En notre pré carré, où tout est à l’envers.
Estimons bien la chance que ce ne soit l’hiver,
Appartenance à nos appartements d’hier,
En nos prisons dorées ou nos maisons si closes.
Il se pourrait qu’un jour de nouvelles fleurs éclosent.
Sachons bien répéter tous ces gestes barrières
Tentative d’évasion, sortons crayons et craies,
Pour éclater de rire ou simplement pleurer
Vaincre l’ennui ambiant dû à l’enfermement,
Esprit décongelé, rêvons au firmament !
Plume, j’aime trop ton chant qui griffe le papier
Noircir la page blanche en parcours inventés.
Nul besoin d’antisèches, élaborons projets !
Dépassons les arrières du progrès à tout craint
Rénovons cette terre, replantons le bon grain !
Malgré toutes les claques hurlantes de talent,
Retrouvons la nature qui s’affiche en plein vent.
Egalisons les chances en Pays refleuris
Sous les pins parasol à l’ombre de la vie,
Rendue plus supportable en ces temps d’utopie
Barrières apparaissez reverdies à tout prix !
Chantal Danjon
Le mal plus que des mots
Il est, maintenant, possible d’attribuer une échelle de distance au mal. Deux mètres, minimum un mètre. Ce mal entraîne aussi avec lui une cohorte de mots que se disputent les pays les uns après les autres. Il y a un mot qui a pris une importance internationale depuis l’apparition du virus, c’est le vocable barrière. A lui seul, il entraîne une flopée de synonymes qui ne manquent pas, hélas, de piquants. Clôture, palissade, barrage, grille, haie, fermeture, limite, borne, difficulté, obstacle, contradiction.
Contradiction, le milieu médical est actuellement en pleine contradiction. Le nord, l’ouest, l’est et le sud sont à fleurets mouchetés dans les médias. C’est l’artillerie lourde des scientifiques qui bat la campagne. Il y a des éclaboussures qui jaillissent de partout. La Solution que tout ce monde cherche, au regard du jeu de saute-moutons du covid-19, est vue comme un trésor. D’un côté, un pirate, à l’autre bout des académies, entre les deux les malades et les soignants qui trinquent.
En attendant pas de haiesd’honneur mais des applaudissements. Le milieu médical est proposé à l’admiration de tous. Il est installé sur un piédestal. Tout petit et bien mal en point. La preuve, certains de ses soignants finissent eux aussi par tomber. Depuis des décennies, le monde hospitalier public a été laminé. Pendant tout ce temps, pas d’applaudissements, seulement des reproches et tout à coup il existe. C’est urgence à tous les étages sans les moyens.
Bas les masques disent certains toujours bien renseignés. Bien malins vu que les masques manquent.
Difficulté de trouver des masques répondent-ils ? Tout le mode sait maintenant qu’il y a bien une pénurie due à l’incurie. Stocker des masques, c’est bien et cela coûte cher. Cela ne sert à rien pendant des mois et des années. Ils se dégradent, il faut donc les renouveler. Qu’à cela ne tienne. Adieu la centralisation et vive la décentralisation. Chacun doit constituer son propre stock. Vous n’avez pas de masque, dommage, dommage, comme c’est dommage.
Chacun a sa propre recette, sa propre grille d’assigné. Les recettes de grand-mère fleurissent dans les médias, sur la toile, les réseaux sociaux. Il faut se dépêcher car bientôt il n’y aura plus de grand-mères. La grille des émissions de télé est pleine et archi pleine. Pleine de belles expériences très utiles et parfois inutiles. Il faut bien exister. Mais je suis surpris par ces reportages dans des familles confinées. Tout y est super, je parle, ici, des appartements, des maisons, des lieux de vacances. Magnifiques en tout et pour tout.. Au vu de ces reportages, je me demande ce qu’en pense toutes celles et ceux qui sont de l’autre côté de la palissade.
La palissade. Tiens comme c’est drôle. Vous cherchez par exemple sur internet, piédestal, et tout de suite différentes propositions de définition apparaissent. Par contre vous composez le mot palissade et là, c’est le défilement de toutes les enseignes qui proposent à la vente des palissades. Il faut changer son critère de recherche et ajouter le vocable définition. C’est vraiment étrange internet. Cela révèle qu’aucune enseigne ne vend de piédestal. La palissade joue bien son rôle. Elle cache, elle escamote, elle camoufle, elle dissimule, elle masque. Ici la palissade est virtuelle. Elle masque la dérive, l’entassement, la pauvreté. Le dire, et c’est dit dans les médias mais c’est absent des écrans.
Patrice Monchy, le 26 mars 2020
Barrière
Barrière à trous mais tu es percée de partout !
Ce n’est pas bon pour nous !
Pourquoi dit-on gestes « barrière » alors ?
Désolée de te dire ça mais tu ne fermes pas assez le passage.
Isabelle M-L