J'adore la vie quand elle me parle de quelque chose. Déception, j'ai dû appuyer sur pause.Pourtant hier, j'ai quand même fait un rêve...Je n'étais pas parfait. D'ailleurs, qui peut s'en targuer ? J'ai pris des coups, mais j'en ai donné aussi... Dans mon souvenir, aussi proche, soit-il, je n'ai jamais failli à ma ligne de conduite. En fait, c'est ce que tout le monde devrait faire. Alors, c'est vrai, la vie réserve toujours son lot de surprises ou de déceptions, mais jamais, au grand jamais, nous n'avons les cartes en main. J'ai pour habitude de comparer la vie à un échiquier, chacun déplaçant ses pièces constamment, comme dans une stratégie. Mais l'enjeu est quelques fois déjà perdu ou mal joué, selon le cas de figure. Alors à quoi bon être le joueur, sûr et certain de sa technique ? Nous restons des hommes, vulnérables à souhait, attendant que l'adversaire soit le premier à mal placer ses pions. Aussi loin dans mon souvenir, je pense qu'à chaque prise de décision, il en résultera des conséquences. Plus encore, ce ne sont jamais celles que l'on attendait. J'ai fait un rêve hier... Marée basse, j'attendais que les bateaux rentrent au port, mal aux yeux à force de scruter l'horizon. Et c'est là que je les ai vu rentrer. Leurs chargements remplis de leurs pêches, mais également de leurs souvenirs. J'étais content, mais eux, en quoi devait-il l'être ? D'être rentré ? D'avoir une fois de plus bravé l'interdit, en omettant ses femmes attendant des nuits entières, sans savoir si le téléphone va sonner, annonciateur toujours de mauvaises nouvelles ? Et bien, ce soir-là, j'ai attendu. Quelle drôle de chose me direz-vous ? Et bien non. Les marins sont ceux qui jouent avec la mort. Comme bien d'autres métiers d'ailleurs. Mais, étant Cherbourgeois d'adoption, parlons d'eux. Connaissez-vous une femme de marin ou de pêcheur ? Elles sont toujours lasses des sorties, nocturnes ou pas, de leur moitié. Et pourtant, dès que les bateaux rentrent à quai, elles ne peuvent s'empêcher de fêter, à demi-mot, le retour de l'être aimé. Tout ça pour dire que sans ce sixième sens, les gens peuvent être connecté. Quand quelque chose ne va pas, on le ressent forcément, nan ? Malgré tous ça, hier, j'ai fait un rêve... Il s'agissait de prolonger cette connexion, qui fait tant défaut entre nous. Une sorte de "popote" que l'on devrait laisser mijoter pour nous rassembler, en ayant chacun son leitmotiv. J'ai du mal quand j'écris, et même avec le cerveau embrouillé, je sais que certain me comprendront.Le confinement me rend fou. Bien plus que la mer, qui me manque chaque jour un peu plus. Si chaque mot que j'écris fait parti de moi, alors donnez moi l'immunité contre tous ces maux. La résilience de notre planète, d'ailleurs qu'en est-t'il ? Doit-on privilégier l'économie responsable ou parallèle? Doit-on avoir recours à l'écriture pour avoir ne serait-ce que l'opportunité d'expliquer ce que l'on a pu vivre à l'instant T, ou écrire pour que personne ne nous oublie ? Écrire notre vie comme on voudrait qu'elle soit ? J'ai tant de questions qui resteront sans réponse, mais, le seul mot qui me vient à l'esprit, c'est l'évasion. Un des seuls mots qui me fait me sentir moi. On pourrait aller plus loin, mais dans ce cas là, pour aller où ? Je n'en sais strictement rien en fait. Loin des réseaux sociaux en tous cas. Loin de ces commentaires n'apportant que haine, jalousie, ou justice proférée par certains improvisés juges pour l'occasion, devraient être le mot d'ordre du jour, au lieu de ces mots d'Amour, cette humeur qui parfois ressemble plus à de l'Humour. Pour en revenir aux bateaux et à la grande bleue, effectivement, hier, j'ai fait un rêve...Il était beau, il était grand... Mais le réveil a été brutal.
LA marée, la marée ! Comme s'il n'y en avait qu'une !C'est ainsi que parlent les gens par iciIls parlent bien sûr de la grande, les seule qui compte
Celle qui remplit les parkings et couvre de petits point noirs à l'infini
Les longues plages désertées d'eau (en apparence !)Ils signifient celle qui rapportera des réserves de coquillages, des records de pêche
Moi la citadine avide d'air salin je me suis longtemps insurgée Car des marées, il y en a deux par jourPour les crabes, les vers, les moules, les huitres
Et encore heureux pour eux !
Il faut vraiment être des humains pour raisonner ainsi
Et maintenant, la marée elle risque de les submerger
Ceux qui ont eu l'imprudence de s'en approcher de trop près
Les femmes, elles, la connaissent bien
Elle arrive dans leur corps presque au rythme des grandesAussi naturelle et gonflante et monstrueuse quelquefois
Menstrueuse
Et pour les petites de tous les jours, la marée du désir
Mais enfin, je les comprends mieux maintenant les pêcheurs à pied
Trop blasés de la voir tous les jours, ils ont élu la reine des marées
Celle où, délaissant les champs et les usines
Ils se donnent le droit de leur rendez-vous avec elle
- La mer a encore disparu dans le grand entonnoir ! Il faudrait faire quelque chose, cette situation se répète trop souvent !
- Oui, il arrive qu’elle soit réduite à un vague trait brillant à l’horizon !
- Parfois elle s’enfuit quand j’arrive…
- Il y a des personnes qui se plaignent du contraire, qui trouvent qu’elle déborde !
- Moi je suis contre tous les débordements ! Je rêve d’un monde harmonieux sous contrôle, du regard doux d’un cyclope gazé (en gilet jaune) pour un agent en arme, d’une mer d’huile, d’un loup vegan et d’un escargot qui embrasse les salades ; et aussi d’un monde sans industrie, car elle pollue mais avec de l’électricité, un portable, un téléphone, le transport et le reste !
- Tu m’inquiètes, tes propos me font peur, j’espère que c’est temporaire. Tu sais, le spectacle des vagues qui se fracassent sur la digue du Plat Gousset par grand vent et forte marée, est magnifique.
- Pourquoi ne pas faire une pétition qui exige de la mer, qu’elle ne se retire pas trop loin, ni ne déborde. Il est possible de communiquer avec elle. Les hommes l’ont fait de tous temps. Il y a même une expression pour cela : « lancer une bouteille à la mer ».
- Ce geste absurde me plaît !
- Tu connais l’histoire de l’ex boucher ?
- Non !
- C’est ex boucher ou son clone, qui a trouvé une nouvelle recette : « du boudin aux cailloux ». C’est à manger sur la plage (à marée basse)*, Il propose de nourrir la population avec ce plat. À défaut d’être goûteux, c’est coûteux ! La note est à partager bien sûr !
- Je ne comprends rien !
- Pour comprendre, il faut être d’Anneville-sur-mer. Tu sais je suis certain que l’ex boucher signera ta pétition !
- Je ne comprends toujours rien !
(*)à marée haute c’est impossible, il n’y a plus de plage
Damoiselles, damoiseaux bien vivants remplis d’humour
Qui formaient la marée humaine
Qui luttaient contre vents et marées contre le virus
A marée haute, avant, je mettais mon masque et je nageais dans l’eau non pas comme un poisson mais plutôt comme un poison pour les autres espèces. Quelle calamité je représente à moi toute seule! Je ne croisais pas une barrière de corail.
A marée basse, avant, sous le soleil, je dessinais avec mes orteils une belle lune.
Vague, plein de vagues, mer houleuse…
Pour quand le coefficient de marée zéro pour sortir du confinement?
Attendre, regarder et interpréter les statistiques !
Bientôt l’évasion ? Patience, nous avons suffisamment de ressources pour vivre la résilience.
Vive la solidarité et prenons soin de la planète!
Attendons la marée de morte-eau car l’immunité n’est pas.
Sur la plage,en BretagneFleurissent d’étranges plantesQue les eaux douces et les eaux saléesTracent et retracent ensembleSur le sable mouilléDes dessins fantastiquesQue les marées effacent inlassablementEntre Gwin Segal et Port Moguer
J'adore la vie quand elle me parle de quelque chose. Déception, j'ai dû appuyer sur pause. Pourtant hier, j'ai quand même fait un rêve... Je n'étais pas parfait. D'ailleurs, qui peut s'en targuer ? J'ai pris des coups, mais j'en ai donné aussi... Dans mon souvenir, aussi proche, soit-il, je n'ai jamais failli à ma ligne de conduite. En fait, c'est ce que tout le monde devrait faire. Alors, c'est vrai, la vie réserve toujours son lot de surprises ou de déceptions, mais jamais, au grand jamais, nous n'avons les cartes en main. J'ai pour habitude de comparer la vie à un échiquier, chacun déplaçant ses pièces constamment, comme dans une stratégie. Mais l'enjeu est quelques fois déjà perdu ou mal joué, selon le cas de figure. Alors à quoi bon être le joueur, sûr et certain de sa technique ? Nous restons des hommes, vulnérables à souhait, attendant que l'adversaire soit le premier à mal placer ses pions. Aussi loin dans mon souvenir, je pense qu'à chaque prise de décision, il en résultera des conséquences. Plus encore, ce ne sont jamais celles que l'on attendait. J'ai fait un rêve hier... Marée basse, j'attendais que les bateaux rentrent au port, mal aux yeux à force de scruter l'horizon. Et c'est là que je les ai vu rentrer. Leurs chargements remplis de leurs pêches, mais également de leurs souvenirs. J'étais content, mais eux, en quoi devait-il l'être ? D'être rentré ? D'avoir une fois de plus bravé l'interdit, en omettant ses femmes attendant des nuits entières, sans savoir si le téléphone va sonner, annonciateur toujours de mauvaises nouvelles ? Et bien, ce soir-là, j'ai attendu. Quelle drôle de chose me direz-vous ? Et bien non. Les marins sont ceux qui jouent avec la mort. Comme bien d'autres métiers d'ailleurs. Mais, étant Cherbourgeois d'adoption, parlons d'eux. Connaissez-vous une femme de marin ou de pêcheur ? Elles sont toujours lasses des sorties, nocturnes ou pas, de leur moitié. Et pourtant, dès que les bateaux rentrent à quai, elles ne peuvent s'empêcher de fêter, à demi-mot, le retour de l'être aimé. Tout ça pour dire que sans ce sixième sens, les gens peuvent être connecté. Quand quelque chose ne va pas, on le ressent forcément, nan ? Malgré tous ça, hier, j'ai fait un rêve... Il s'agissait de prolonger cette connexion, qui fait tant défaut entre nous. Une sorte de "popote" que l'on devrait laisser mijoter pour nous rassembler, en ayant chacun son leitmotiv. J'ai du mal quand j'écris, et même avec le cerveau embrouillé, je sais que certain me comprendront. Le confinement me rend fou. Bien plus que la mer, qui me manque chaque jour un peu plus. Si chaque mot que j'écris fait parti de moi, alors donnez moi l'immunité contre tous ces maux. La résilience de notre planète, d'ailleurs qu'en est-t'il ? Doit-on privilégier l'économie responsable ou parallèle? Doit-on avoir recours à l'écriture pour avoir ne serait-ce que l'opportunité d'expliquer ce que l'on a pu vivre à l'instant T, ou écrire pour que personne ne nous oublie ? Écrire notre vie comme on voudrait qu'elle soit ? J'ai tant de questions qui resteront sans réponse, mais, le seul mot qui me vient à l'esprit, c'est l'évasion. Un des seuls mots qui me fait me sentir moi. On pourrait aller plus loin, mais dans ce cas là, pour aller où ? Je n'en sais strictement rien en fait. Loin des réseaux sociaux en tous cas. Loin de ces commentaires n'apportant que haine, jalousie, ou justice proférée par certains improvisés juges pour l'occasion, devraient être le mot d'ordre du jour, au lieu de ces mots d'Amour, cette humeur qui parfois ressemble plus à de l'Humour. Pour en revenir aux bateaux et à la grande bleue, effectivement, hier, j'ai fait un rêve... Il était beau, il était grand... Mais le réveil a été brutal.
Christophe Gosselin
LA marée, la marée ! Comme s'il n'y en avait qu'une ! C'est ainsi que parlent les gens par ici Ils parlent bien sûr de la grande, les seule qui compte
Celle qui remplit les parkings et couvre de petits point noirs à l'infini
Les longues plages désertées d'eau (en apparence !) Ils signifient celle qui rapportera des réserves de coquillages, des records de pêche
Moi la citadine avide d'air salin je me suis longtemps insurgée Car des marées, il y en a deux par jour Pour les crabes, les vers, les moules, les huitres
Et encore heureux pour eux !
Il faut vraiment être des humains pour raisonner ainsi
Et maintenant, la marée elle risque de les submerger
Ceux qui ont eu l'imprudence de s'en approcher de trop près
Les femmes, elles, la connaissent bien
Elle arrive dans leur corps presque au rythme des grandes Aussi naturelle et gonflante et monstrueuse quelquefois
Menstrueuse
Et pour les petites de tous les jours, la marée du désir
Mais enfin, je les comprends mieux maintenant les pêcheurs à pied
Trop blasés de la voir tous les jours, ils ont élu la reine des marées
Celle où, délaissant les champs et les usines
Ils se donnent le droit de leur rendez-vous avec elle
LA marée
marée
- La mer a encore disparu dans le grand entonnoir ! Il faudrait faire quelque chose, cette situation se répète trop souvent !
- Oui, il arrive qu’elle soit réduite à un vague trait brillant à l’horizon !
- Parfois elle s’enfuit quand j’arrive…
- Il y a des personnes qui se plaignent du contraire, qui trouvent qu’elle déborde !
- Moi je suis contre tous les débordements ! Je rêve d’un monde harmonieux sous contrôle, du regard doux d’un cyclope gazé (en gilet jaune) pour un agent en arme, d’une mer d’huile, d’un loup vegan et d’un escargot qui embrasse les salades ; et aussi d’un monde sans industrie, car elle pollue mais avec de l’électricité, un portable, un téléphone, le transport et le reste !
- Tu m’inquiètes, tes propos me font peur, j’espère que c’est temporaire. Tu sais, le spectacle des vagues qui se fracassent sur la digue du Plat Gousset par grand vent et forte marée, est magnifique.
- Pourquoi ne pas faire une pétition qui exige de la mer, qu’elle ne se retire pas trop loin, ni ne déborde. Il est possible de communiquer avec elle. Les hommes l’ont fait de tous temps. Il y a même une expression pour cela : « lancer une bouteille à la mer ».
- Ce geste absurde me plaît !
- Tu connais l’histoire de l’ex boucher ?
- Non !
- C’est ex boucher ou son clone, qui a trouvé une nouvelle recette : « du boudin aux cailloux ». C’est à manger sur la plage (à marée basse)*, Il propose de nourrir la population avec ce plat. À défaut d’être goûteux, c’est coûteux ! La note est à partager bien sûr !
- Je ne comprends rien !
- Pour comprendre, il faut être d’Anneville-sur-mer. Tu sais je suis certain que l’ex boucher signera ta pétition !
- Je ne comprends toujours rien !
(*)à marée haute c’est impossible, il n’y a plus de plage
9 avril 2020-André
Marée
Je voudrais
décrocher de vieilles lunes
marcher vers le jour nouveau
avec l'appétit curieux
de l'enfance retrouvée
retrouver la transparence de l'eau
aller doucement vers la mer
sur les chemins
de l'école buissonnière
respirer l'odeur des algues
sentir l' haleine fraîche
de l'horizon complice
et le regard qui s'envole
avec les oiseaux marins
sauter dans les vagues en riant
construire un immense
château de sable
pour abriter le bonheur
savoir par cœur
la chanson des étoiles
savoir par corps
les souffles du vent
goûter à tout instant
les saveurs du présent
sans rien ajouter
sans rien ajuster
mais voilà
le monde s'est éloigné
insensiblement
s'est retiré au bout
de la morte marée
On attend toujours le bout
de la vague
qui nous le ramènera.
Marée
Marée noire, mariée blanche
Et si nous jouons aux dames
Damoiselles, damoiseaux bien vivants remplis d’humour
Qui formaient la marée humaine
Qui luttaient contre vents et marées contre le virus
A marée haute, avant, je mettais mon masque et je nageais dans l’eau non pas comme un poisson mais plutôt comme un poison pour les autres espèces. Quelle calamité je représente à moi toute seule! Je ne croisais pas une barrière de corail.
A marée basse, avant, sous le soleil, je dessinais avec mes orteils une belle lune.
Vague, plein de vagues, mer houleuse…
Pour quand le coefficient de marée zéro pour sortir du confinement?
Attendre, regarder et interpréter les statistiques !
Bientôt l’évasion ? Patience, nous avons suffisamment de ressources pour vivre la résilience.
Vive la solidarité et prenons soin de la planète!
Attendons la marée de morte-eau car l’immunité n’est pas.
Isabelle M-L
Marée
Lunatique, la mer oublie
de tousser dans sa manche,
à tout va , elle postillonne
des embruns rageurs
qu'on arrête de me prendre
pour une poubelle
hurle -t-elle
et puis
cet énorme glaçon
qui lui fond dans le cœur
ça la gonfle terriblement
elle divague
elle déborde
elle s'emporte
en grandes marées ravageuses
elle griffe à grands traits
le visage de la côte
elle dépouille la dune
ébrèche les digues
en face ,on s'affole
on appelle au secours,
à coup de briques et de brocs
on érige d'immenses
châteaux de sable,
on bétonne sa position
mais on ne change surtout rien
de nos mortelles habitudes
il faut bien que carbure
le commerce
il faut bien vivre
n'est-ce pas ?
Gérard T
Jean Clais
* Où cette photo a été prise en janvier dernier